Rencontre avec Mathilde Tuloup

Les Jardins d’Arsène - Lieu de réception

Lieu de réception mariage Rennes - Les Jardins d'Arsène - Mathilde Tuloup

Les Jardins d’Arsène, c’est avant tout une histoire familiale : l’entreprise d’un grand-père d’abord, puis le souhait d’un père de conserver la demeure qui l'a vu grandir et, enfin, la gestion du lieu de réception par la fille, Mathilde. Pour elle, travailler dans l’hôtellerie est un rêve d’enfance, mais quand les prémices du projet sont posées, elle est lycéenne et a envie d’ailleurs. Après ses études, ses premières expériences professionnelles et la découverte d’autres pays, la pétillante jeune femme revient s’installer à Tinténiac. Elle consacre alors toute son énergie à développer et faire vivre le domaine qui, grâce aux travaux de rénovation entrepris par son père, commence à avoir des airs de mini château de Versailles « à la bretonne » !

Nous avons retrouvé Mathilde pour découvrir le passé de ce lieu de réception raffiné à quelques kilomètres de Rennes. Avis aux futurs mariés sensibles à l’élégance des anciennes bâtisses : foncez visiter les Jardins d’Arsène ! En prime, toute l’équipe sera aux petits soins pour vous, depuis l’organisation de votre mariage jusqu’au jour J.

Mise à jour 2024 : Mathilde met désormais ses talents de violoniste à votre service pour accompagner vos mariages et cérémonies !

Photos par Mathieu Alemany


lieu de réception mariage Rennes - Jardins d'Arsène

« Ici, c’était la maison de mes grands-parents, dans laquelle mon père ainsi que ses frères et sœurs ont grandi. Mon grand-père était pépiniériste, cinq générations de ma famille ont exercé des métiers autour du bois et des arbres. Il a monté son entreprise et vivait sur place avec ma grand-mère. Ensemble, ils exploitaient ces terres et produisaient des plantes dans des serres qui n’existent plus aujourd’hui. Il y avait une vingtaine de salariés, sans compter ceux qui passaient quelques mois pour des jobs d’été. Je rencontre énormément de personnes qui me racontent avoir travaillé ici durant leur jeunesse, être venues acheter leur sapin de Noël, etc. C’était une entreprise familiale qui était vraiment connue à l’époque. La pharmacie de Tinténiac s’appelle même « la pharmacie des pépinières » ! 

Lorsque mes grands-parents sont partis, il y a une quinzaine d’années, mon père a voulu garder la maison, tandis que le reste de la famille souhaitait s’en séparer. Il faut dire que c’était une bâtisse ancienne, il n’y avait pas de jardin, seulement de la terre, un vieux garage en tôle, etc. Tout était à refaire et ça pouvait être un vrai gouffre financier. Mon père a d’abord pensé en faire une demeure de famille puis il m’a proposé de créer des chambres d’hôtes. Depuis toute petite, je voulais travailler dans l’hôtellerie, mais je n’étais pas hyper convaincue. C’était effectivement un rêve, en revanche je ne l’imaginais pas forcément à Tinténiac (rires) ! Mon père a senti qu’un jour j’aurais envie de me consacrer à cette activité. C’était un vrai pari, mais il l’avait bien anticipé !

Quand tout a commencé, j’étais encore au lycée, cependant depuis toute jeune je rêvais de travailler dans la musique ou dans l’hôtellerie. Ma grand-mère Odile m’avait transmis son violon, on l’avait forcée à en faire et elle n’aimait pas du tout ça. Moi j’étais plus qu’heureuse lorsqu’elle me l’a offert. Quant à l’hôtellerie, j’étais vraiment obsédée par ça et je cherchais l’inspiration partout où j’allais !

Domaine mariage Rennes
Domaine mariage Rennes

Mes parents avaient conscience que ce serait difficile de percer dans la musique et m’ont encouragée à choisir une voie avec plus de débouchés… contre l’avis de mes professeurs (rires). J’ai voulu entrer en école hôtelière, mais encore une fois mes parents étaient réalistes et pensaient que je n’aurais pas de vie de famille, que ce serait dur, etc. 

Alors j’ai décidé de m’inscrire en classe préparatoire à Rennes, pour intégrer une école de commerce afin de pouvoir, un jour, monter mon hôtel. J’avais très peur de n’être admise dans aucune école donc j’ai passé tous les concours que j’ai pu ! Il y en avait 18 au total, j’ai fait le tour de la France. Et j’ai été reçue à tous les oraux, je n’ai eu que des 20 ! Comme j’avais le choix, je me suis décidée au coup de cœur et je suis allée étudier à Strasbourg. J’avais trouvé la ville magnifique, les profs étaient géniaux et l’ambiance au top. 

En première année de master, il fallait s’engager dans le parcours associatif : j’ai été trésorière d’une asso et vice-présidente d’une autre, c’était hyper formateur, j’ai adoré. Pendant l’été, je suis allée travailler en Italie pour apprendre la langue. Et l’année suivante, je suis allée étudier un an à Cordoba, en Argentine, afin d’obtenir un double diplôme en management international avec une spécialisation en entrepreneuriat. Le niveau des cours était très élevé, mais ça m’a beaucoup ouvert l’esprit et je me suis pris la claque culturelle que je souhaitais. C’était une expérience incroyable, j’ai rencontré énormément de personnes ! Forcément, après l’année universitaire, j’avais prévu une petite tournée des pays alentour donc je suis partie en road trip pendant trois mois et demi. J’ai découvert le Brésil, la Bolivie, le Pérou, l’Uruguay et le Paraguay.

En rentrant, j’ai enchaîné avec un stage à Nancy puis je suis retournée huit mois en Italie pour perfectionner la langue. C’était une super expérience au niveau logistique et commercial ! Alors que moi je m’attendais à faire des cafés (rires). Après, j’ai travaillé dans plusieurs entreprises à Paris : dans un cabinet de recrutement, puis dans le domaine de la formation digitale. Ensuite, j’ai intégré Brigad en tant que Key Account Manager. C’est un peu le Uber de la restauration : l’application met en relation les professionnels à leur compte avec des établissements qui ont besoin de renfort.

En parallèle de mes études et de mes premières expériences professionnelles, mon père avait entamé les travaux de rénovation à Tinténiac. Le projet d’événementiel s’est dessiné au fur et à mesure, le premier objectif était de conserver la maison, car elle lui tenait à cœur. Il a d’abord été question de proposer cinq chambres en location, mais on s’est vite rendu compte que ça ne suffisait pas. Les calculs n’étaient vraiment pas bons (rires). Lorsqu’il a commencé la construction de l’orangerie pour y accueillir des réceptions, j’ai réalisé qu’on allait manquer d’hébergement, mais mon père avait déjà prévu les plans pour la création des dépendances ! Avec ses équipes, ils ont dessiné le jardin à la française, avec des jets d’eau, pour valoriser les 1,5 hectare de terrain et offrir un cadre agréable autour de la maison. On a choisi d’appeler le domaine « Les Jardins d’Arsène » pour le petit clin d’œil aux générations de pépiniéristes et à mon grand-père, Arsène.

Et puis le Covid est arrivé. À Paris, ma charge de travail s’est intensifiée, et tous les week-ends, je revenais en Bretagne pour aider mon père à la pépinière. C’était une période vraiment difficile pour toutes les entreprises. Et le dimanche je commençais à lancer les Jardins d’Arsène. J’ai réfléchi sur la communication, entamé le démarchage, je me suis formée à l’HACCP, la licence 4, le permis d’exploitation, la sécurité du public, etc. Et dans le train, je répondais à mes mails. Mes jours de RTT n’étaient absolument pas du repos ! Je m’occupais de faire visiter le domaine aux futurs mariés, alors que les travaux n’étaient pas terminés. Il fallait les convaincre que ça allait être vraiment cool. Parfois, on me posait des questions hyper pointues, et j’appelais mon père en panique : « On doit à tout prix finir ça, ça et ça ! » (rires).

C’était tout le temps l’alerte rouge ! Dans les formations que je suivais, les avocats prenaient toujours mon cas en exemple, car c’était le plus compliqué (rires).

Et moi je ne connaissais rien aux mariages ! J’avais été témoin quelques fois, mais mon expérience se limitait à ça (rires). Alors le soir j’épluchais tous les sites des professionnels de la région pour pouvoir les recommander aux futurs mariés. J’ai contacté et rencontré énormément de personnes de l’événementiel !

Et puis ça s’est accéléré d’un coup. Il était temps que je rentre pour me consacrer aux Jardins d’Arsène alors j’ai négocié mon départ de chez Brigad. En janvier 2022, j’ai quitté Paris et je suis revenue vivre à Tinténiac ! J’ai dû mettre le projet sur les rails rapidement : il fallait que ça démarre et que ça marche ! Le premier mariage avait lieu en avril 2022. J’ai vite compris que les futurs mariés avaient besoin de se projeter : tout n’était pas parfaitement terminé et c’était très difficile de leur mettre des étoiles dans les yeux. Pour cela il leur manquait des images. Alors j’ai commencé à organiser des shootings d’inspiration afin de leur donner des idées, les aider à imaginer leur célébration au domaine. C’est aussi comme ça que j’ai rencontré énormément de prestataires. Désormais, je peux recommander des professionnels de confiance aux couples. J’ai envie d’établir un vrai partenariat avec ceux que je conseille, c’est également notre réputation qui est en jeu.

Pour les premiers mariages, j’ai presque joué le rôle de wedding planner. C’était la première fois que je faisais ça. J’ai tout de suite senti que contrairement à d’autres interlocuteurs, les mariés avaient besoin que je leur consacre du temps, d’être rassurés. Je passais mes soirées à contacter des traiteurs, des wedding planners, etc. J’avais le cerveau en ébullition constamment. Je me suis fait la main, j’ai découvert tout cet univers et c’était très formateur. Mais c’était aussi très chargé comme période (rires). 

Je voyais tous mes copains partir en vacances tandis que je travaillais non-stop. D’autant plus qu’on a lancé la partie touristique et professionnelle avec des séminaires, etc. Jusqu’à l’année dernière, je m’occupais de tout : la communication, le ménage, l’accueil de vacanciers dans 4 langues, les repas du soir, etc. C’était hard ! Mais j’étais entourée de gens passionnés et j’ai développé des amitiés, c’est génial. Et puis j’ai découvert une vraie solidarité. On a reçu une dizaine de mariages pour cette première saison et les couples étaient ravis !

Cette année, je me suis entourée d’une super petite équipe ! J’ai eu un coup de cœur pour Manon qui a démarré en mars. Il me fallait quelqu’un qui soit un peu « couteau suisse », qui puisse s’adapter pour me seconder afin de devenir un véritable bras droit. Et ça a très bien matché ! Elle me seconde sur les événements pour les particuliers : mariages, anniversaires, etc. On a fait une saison ensemble et je commence à lui déléguer de nouvelles choses, comme les premières visites avec les mariés. C’est Manon qui va les accompagner, c’est génial de pouvoir lui confier des responsabilités. Et je crois que c’est aussi ce que les couples apprécient, ils sentent qu’ils vont être chouchoutés ici : on fait des points réguliers avec eux, on prend des nouvelles, on demande les prestataires qu’ils ont choisis, etc. 

Clémentine nous a rejoints en alternance début septembre. J’ai encore eu un petit coup de cœur avec sa personnalité, son parcours. J’avais envie d’aider un jeune à se lancer et à découvrir le milieu événementiel. Elle travaille sur la communication et elle a beaucoup de matière ici donc elle s’éclate ! Elle gère notre Instagram et on a créé un compte Tik Tok… que je lui délègue complètement !

Martine s’occupe du ménage et de l’entretien, avec Roxane qui intervient en renfort. Et il y a également un gardien sur le domaine pendant la nuit. Il vérifie que tout est OK, que personne n’essaye de s’incruster au mariage. Ça protège le lieu, les gens, mais aussi les invités qui ont trop bu et qui ne retrouvent plus leur chambre, par exemple (rires). L’équipe est au complet, mais dès que ce sera possible j’aimerais la développer encore !

Dans la maison principale, il y a 5 chambres doubles dont l’une comprend un lit pour une troisième personne. Elles sont plutôt réservées aux mariés et à leurs proches.. C’est réparti sur deux étages, ainsi les futurs époux ne se croisent pas pendant leurs préparatifs ! Quand on a rénové, on a voulu que les gens se sentent à l’aise, avec un côté cocooning, un peu comme chez soi. 

Dans la seconde bâtisse, qui sera bientôt terminée, il y aura d’autres chambres de 2 à 3 personnes, dans le même style. Il y a également les six dépendances (dont l’une répond aux normes PMR) qui peuvent héberger chacune 4 personnes. Au total, on aura quasiment 50 couchages. L’orangerie a une capacité d’accueil de 90 convives pour des événements tels que les mariages, des séminaires, etc. 

Et sous la salle de réception, on a créé une partie boîte de nuit ! Je voulais faire très attention à ce que les voisins ne soient pas dérangés, donc on a aménagé une pièce au sous-sol pour la soirée dansante. C’est rassurant aussi pour les mariés, car ils savent qu’ils ne vont ennuyer personne, surtout lorsqu’ils ont des copains très chauds (rires).

J’ai également envie de proposer un service clé en main qui inclut la décoration et le mobilier. Comme ça, tout est sur place ! On a fait construire une arche par notre menuisier et j’ai plein d’autres idées en tête. La décoration est à louer, mais on peut se charger de l’installation. C’est une prestation que l’on va développer et améliorer au fur et à mesure des demandes. Pour les cérémonies laïques que j’accompagne au violon, je propose une petite liste de morceaux aux mariés et je me déplace sur différents lieux de réception. C’est un vrai moment de plaisir pour moi et c’est toujours très apprécié par les couples et leurs invités.

Aujourd’hui, le bouche-à-oreille commence à très bien fonctionner, en plus des autres formes de communication, et notre saison 2024 est quasiment complète. L’année dernière a été remplie de doutes, c’était un énorme challenge ! Mais c’est vraiment un travail de passion et j’ai des retours magnifiques, l’équipe se structure, c’est super. Après être passée par une période très difficile, qui demandait un immense investissement personnel, je n’ai aucun regret et je ne vois que le positif. On est capables de tout relativiser, car on sait maintenant que chaque problème a sa solution ! 

Et puis je mélange tout ce qui comptait pour moi quand j’étais enfant : l’hôtellerie et le violon. Je comble tous mes rêves ! Il y a toujours des journées plus compliquées que d’autres, mais c’est quand même incroyable de se lever le matin en sachant qu’on va s’éclater.

Enfin, le conseil que je donne le plus aux mariés, c’est de se fier à leur instinct. Le mariage, ce n’est pas de « l’à-peu-près ». Le lieu de réception doit être le plus gros coup de cœur, car il va définir le reste de l’organisation des festivités. C’est d’ailleurs souvent le premier poste réservé, et l’accompagnement est super important : je partage la liste de professionnels que je recommande, ainsi que notre compte Instagram qui regroupe énormément d’informations. Le traiteur, le wedding planner, le photographe, le vidéaste : ils doivent également être choisis au feeling. Ce sont des gens qui vont être présents durant une journée qui est censée être la plus belle de leur vie. Et les prestataires vont tout donner pour que ça le soit, donc il faut être cool avec eux aussi (rires) ! »


Les prestataires recommandés par Mathilde :


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