Rencontre avec Emilie Bures, photographe.

Diplômée d’un Master en Arts, Emilie s’imaginait d’abord occuper un poste de médiatrice en établissement culturel. C’est finalement sa passion pour la photo qui l’a rattrapée ! Un brin globe-trotter dans l’âme également, ses nombreuses expériences de voyages ont provoqué une véritable prise de conscience écologique : aujourd’hui, Emilie est une photographe de mariages engagée dans une démarche éco-responsable qui lui tient à cœur. En terrasse pour un déjeuner très cool entre filles, Emilie m’a parlé de son parcours et de ses engagements…

 
 

« J’ai une formation en Arts, un Master spécialisé dans la photographie. J’ai fait une année d’études à distance et j’ai beaucoup voyagé en même temps. J’ai passé un an en Australie pour mes études, puis je suis partie en Asie du Sud Est, et j’ai fait le chemin du retour depuis Hanoi…sans avion. Train, bateau, bus etc… J’ai mis un an pour rentrer en France ! Je suis revenue pour passer mes examens, valider mon année de Master et je suis repartie vivre trois mois en Islande. Maintenant j’habite à Guingamp ! (Rires)

Après mon diplôme, j’ai eu des emplois très variés, qui n’avaient rien à voir avec ma formation et qui étaient plutôt alimentaires. Quand mon dernier contrat s’est terminé, je me suis dit que j’avais envie d’essayer la photo de mariage. Je faisais déjà de la photo, mes études étant spécialisées dans ce domaine. Mais c’était purement artistique, je ne faisais pas du tout de portraits comme on peut en voir dans des reportages photos. C’était plutôt des portraits très sombres, très mélancoliques, pas du tout adaptés pour un mariage. Au début, en suivant cette formation, je m’imaginais travailler dans des galeries d’arts, des musées, pour faire de la médiation et transmettre ma passion pour l’art. Tout en pratiquant la photo de façon personnelle, dans une approche artistique, sans la relier à l’argent. Ça m’aurait permis de rester libre, de faire ce que je voulais… Si ça n’avait plu à personne, ça n’aurait pas été grave ! Finalement, j’ai eu envie d’essayer autre chose, donc je me suis lancée dans le reportage de mariages et ça me plaît bien. J’ai commencé par me créer un portfolio “mariage”, et j’ai tout de suite eu mes premières demandes.

 
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J’ai débuté en 2020, cette première saison avait été assez réduite à cause des restrictions sanitaires, avec principalement des mariages en septembre. Les mariés étaient super contents des photos, c’était encourageant ! Je me donne à fond, ils voient que j’ai envie de bien faire, et les photos plaisent alors c’est super ! J’ai également envie de développer les séances photos en couple, puisque l’hiver est moins intense. Mais j’aime bien l’aspect saisonnier de mon travail, le côté calme de l’hiver. En tant que photographes de mariages, on fait de très grosses saisons, donc c’est important d’avoir du temps pour se reposer et retrouver un rythme plus tranquille. Je ne regrette pas du tout mon choix, de m’être tournée vers la photo de mariage : les gens font la fête, tout le monde est content, on est dans l’amour, la joie… C’est pas mal comme contexte de travail !

En revanche, ce sont des journées très physiques pour nous : on n’arrête pas de faire des squats, des fentes (rires), donc on finit souvent avec de belles courbatures ! Récemment sur un mariage, j’ai passé mon temps à monter et descendre des escaliers pendant les préparatifs de la mariée… je n’étais pas prête! (Rires) Il fallait tenir jusqu’à 22 heures. C’est pour ça que je me limite à vingt mariages par an, c’est même beaucoup ! Mais je me fixe cette limite parce que, déjà, il faut tenir physiquement. Et mentalement je veux rester humaine et disponible dans la relation avec mes clients.

 
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Quand des futurs mariés souhaitent que je sois leur photographe pour le jour J, je tiens d’abord à ce que l’on s’appelle pour une première prise de contact. Ensuite, je leur propose que l’on se rencontre physiquement quand c’est possible, ou au moins en visio pour faire connaissance. Lorsque le contrat est signé, généralement je les recontacte quatre mois avant le mariage, puis un mois avant pour prendre des nouvelles et faire le point. On fixe un rendez-vous pour se revoir la veille du grand jour, sur le lieu de réception. Ça me permet de découvrir le lieu quand je ne le connais pas, et je me mets dans le bain pour le lendemain. J’aime bien fonctionner comme ça ! En général, la veille du mariage, ils sont en train de tout installer sur place donc c’est assez facile de les voir à ce moment-là. Parfois on discute juste cinq minutes et après je fais mon petit tour toute seule. Mais c’est important car il y a des couples que je ne vois qu’en visio, je trouve ça un peu rude de les retrouver seulement le jour J.

Concernant les photos de couple, je profite (si possible) du First Look, avant l’église ou la mairie, pour les faire. On est dans un endroit plus intime, ils apprécient bien cette parenthèse. Les mariés sont fraîchement préparés et habillés, donc quand on a le temps j’aime beaucoup faire des photos à ce moment-là. Je n’hésite pas à leur suggérer de prévoir cet instant dès nos premiers échanges. Bien évidemment, si le marié avait en tête de découvrir la mariée à son arrivée sur le lieu de cérémonie, dans ce cas là je n’insiste pas. D’autres fois, on va juste prendre quelques minutes pour des photos de couple lorsque le soleil se couche… Je m’adapte ! J’ai parfois des demandes pour les faire après le mariage, mais je suis transparente, je préfère dire aux futurs mariés d’attendre de voir leurs photos de mariage. Elles leur suffiront peut-être et je ne veux surtout pas être dans la survente.

 
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Une fois le mariage passé, ils reçoivent rapidement une petite dizaine de photos pour qu’ils puissent envoyer leurs cartes de remerciement. Parce qu’après, il faut parfois attendre jusqu’à un mois et demi pour la livraison du reportage complet. Je leur rends les photos sur une galerie en ligne, depuis laquelle ils peuvent ensuite commander des tirages, des albums etc… Mais je ne survends pas non plus cette prestation, je leur précise bien que s’ils veulent faire appel à un autre prestataire pour l’impression de leurs photos, il n’y a aucun problème. J’ai défini mes marges au minimum, histoire de couvrir mes frais sur le site mais je ne me fais pas de bénéfices sur leurs commandes. Ce n’est pas mon but de vendre à tout prix des choses dont les gens n’ont pas besoin.

Je me mets à la place des mariés, je n’aimerais pas qu’on essaie de me vendre des choses supplémentaires. Je veux être là pour mes clients, les servir, faire au mieux pour eux, mais mon objectif n’est pas de m’enrichir le plus possible. Mon travail c’est de prendre des photos et leur rendre un beau reportage ! Pour moi, leur fournir des albums, des tirages, ce n’est pas le travail d’un photographe, c’est celui d’un imprimeur, et ce n’est pas le même métier.

En parallèle, j’essaie le plus possible d’avoir une démarche responsable et de faire attention à mon impact : mon épargne finance des projets écologiques, je fais du covoiturage lors de mes déplacements, j’utilise du matériel d’occasion, etc. Contrairement à d’autres photographes, je ne propose pas non plus de boites en bois ou de clé USB. J’essaie d’être écolo et pour moi ce sont des productions en plus, qui ne sont pas nécessaires. C’est très important pour moi d’être vigilante sur ces points. C’est quelque chose dont j’ai particulièrement pris conscience lors de mon retour en France depuis Hanoi sans avion, et aujourd’hui ça me tient vraiment à cœur.

 
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Ce que j’aime dans la photo de mariage, c’est que c’est très varié : dans une même journée il y a plein de moments différents, cette variété est très plaisante. Visuellement, on ne se lasse jamais. Chaque mariage est unique ! Et puis je suis au cœur de ces journées si riches en émotions… Je n’ai pas encore versé de larmes sur un mariage, je suis généralement très concentrée sur mon travail dans ces moments, justement très émouvants. En revanche, il m’est déjà arrivé de pleurer de rire en entendant une blague lancée par un invité (rires) !

Lors d’un mariage, la mariée se préparait chez ses parents. Au moment de partir à la mairie, il ne restait plus que son père, le chauffeur de la voiture, la mariée et moi. Et lorsqu’elle a commencé à descendre les escaliers, la mariée s’est rendue compte que son jupon descendait sous sa robe. Comme j’étais la seule femme, j’ai littéralement plongé sous la robe princesse pour lui remettre son jupon. C’est le chauffeur de la voiture qui a immortalisé la scène ! (J’ai vu la photo, Emilie a effectivement disparu sous la robe !) C’était un moment assez cocasse, mais en tant que photographe, on est présents pour nos mariés du début à la fin de la journée et on aide sur plein de petites choses.

 
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Si je devais donner un conseil à des mariés, pour ceux qui peuvent se le permettre financièrement, ce serait de ne pas hésiter à faire appel à une wedding-planner. S’ils n’ont pas envie de s’embêter avec l’organisation, ou s’ils se sentent rapidement submergés par tout ce qu’il y a à faire, l’aide d’une professionnelle est vraiment précieuse. Ou même, juste prévoir la coordination pour le jour J, ça peut enlever tellement de tracas ! Au moins le jour du mariage ils savent qu’il y a quelqu’un qui gère et ils sont tranquilles. Souvent, quand il n’y a personne pour prendre en charge cette partie-là, c’est la mariée qui doit penser à tout, ou quelqu’un parmi les proches et c’est énormément de responsabilité. Je trouve que c’est également très important de penser à tout ce qui peut créer de l’ambiance, au-delà des jeux, des animations, etc… Mais aussi des moments d’émotion, de joie. Des choses qui marquent encore plus qu’une très belle décoration. L'ambiance peut venir des amis ou de gens à l’aise en public pour animer. Mais ça peut être une bonne chose de solliciter ces personnes là, qui seront certainement très heureuses ! Je pense par exemple à l’entrée des mariés dans la salle et ce genre de moments clés. Et pas forcément les témoins, qui ont déjà beaucoup de choses à gérer ! »

 
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Les prestataires recommandés par Emilie :

  • Manoir de la Bruyère : Lieu de réception, "Joli manoir avec des propriétaires très sympathiques. Idéal pour la préparation le matin, les photos de couples. Très grande piste de danse".

  • Chateau de Pommorio : Lieu de réception, "Très belle salle lumineuse sous chapiteau avec un bel espace que vous pouvez moduler à votre guise".

  • Chateau de Kergrist : Lieu de réception, "Magnifique lieu de réception avec une grande salle située dans l'orangerie et une capacité d’accueil de 350 personnes".

  • Le Jardin des Acanthes : Lieu de réception, "Un lieu de réception avec du charme".

  • La Grève Blanche : Lieu de réception, "Possibilité de privatiser le restaurant pour un mariage avec 40 invités (vue et repas magnifiques)".

  • Fleurs de Liz : Fleuriste, "Elle réalise des bouquets des mariées incroyables".

  • Beauté Voyageuse : Maquilleuse, "Super maquilleuse, très sympathique".

  • Salon Artisan Coiffeur : Coiffeuse, "Coiffeuse de qualité, très sympathique aussi".

  • Atelier d'Alexandrine : Fleuriste, "Guillaume et son équipe réalisent de magnifiques créations florales contemporaines et élégantes".

  • Y.Brown : Créatrice de robes, "Pour des tenues élégantes et originales, classiques ou atypiques, Yatalya saura vous proposer la robe qu'il vous faut !".

  • Pain d'épices : Traiteur, "Très raffiné et délicieux, équipe sympathique qui ne précipite pas la fin du repas ni les animations".

  • Poulain Traiteur : Traiteur, "Très bon repas et service, équipe sympathique qui ne précipite pas la fin du repas ni les animations".

  • Embruns de folie : Wedding-Planner, "Laure-Anne est une super wedding-planner, très humaine avec une conscience écologique et responsable".

  • Jonas Pourcel : Photographe, "Photographe qui a une approche et un style très similaires à mon travail".

  • Mairie de Perros-Guirec : "Salle des mariages datant des années 1930, absolument magnifique".

  • Mairie de Paimpol : "Très belle mairie à l'extérieur et à l'intérieur".



Emilie Bures - Photographe

Retrouvez son travail ici.

Pour en savoir plus sur son engagement éco-responsable, c’est ici.

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