Rencontre avec Roxane Beaufils, photographe de mariage
Roxane, c’est la copine à la bonne humeur communicative ! Celle qui aime discuter, rencontrer, partager. La photo, elle en fait depuis longtemps, par passion pure. C’est assez récemment qu’elle a décidé d’effectuer un virage professionnel à 180 degrés pour en faire son métier. Après un cursus universitaire et un début de carrière dans le marketing et la communication, quelques saisons en restauration et des road trips en France et en Europe : Roxane a posé ses valises dans les Côtes-d’Armor et se consacre désormais à la photo.
Elle accompagne les mariés tout au long de leur journée de célébration, avec une approche reportage pour des images authentiques et spontanées. En l’écoutant raconter son parcours, on comprend vite qu’elle a eu raison de se lancer, et qu’elle s’épanouit complètement dans ce qu’elle fait ! Et comme elle a la bougeotte et de la suite dans les idées, elle n’a certainement pas fini de nous étonner. Nous l’avons rencontrée dans un café à Rennes, et on a tellement discuté… qu’on n’a pas vu l’heure tourner !
« Au lycée, déjà, je faisais de la photo : j’organisais des shootings avec des filles contactées sur Facebook. Ça marchait bien ! J’avais même été payée une ou deux fois pour photographier des bébés. Avant le bac, j’en avais parlé à mes profs d’orientation et ils m’avaient complètement démoralisée. Pour eux, c’était un domaine bouché, poursuivre dans cette voie à part les grosses écoles, très coûteuses, ça ne servait à rien. J’avais pensé à postuler aux Gobelins pour suivre un cursus consacré à la photo, mais j’ai laissé tomber.
Mes parents n’auraient pas payé pour un établissement privé ultra cher, en revanche ils voulaient que je fasse ce que j’aime. Ils n’ont pas du tout été un frein ! Mais je n’ai pas de regret, car tout ce que j’ai fait m’est très utile aujourd’hui.
Après avoir passé mon bac, je suis donc partie en Angleterre en tant que fille au pair. Tout simplement parce que je ne savais pas quoi faire d’autre ! Maintenant je suis bilingue, je suis contente de pouvoir me servir de cette expérience, et je n’aurais aucun problème à travailler sur des mariages ou tout le monde parle anglais. Je parle aussi correctement l’allemand, car je suis à moitié allemande. D’ailleurs, un couple m’a choisie en partie pour ça, la famille du marié est super heureuse de pouvoir échanger avec quelqu’un qui maîtrise la langue.
En rentrant d’Angleterre, j’ai fait un DUT Techniques de commercialisation à Saint-Nazaire. Ça englobait le commerce, la communication, le droit, etc. C’était très large et je le recommande vraiment à ceux qui ne savent pas quoi faire comme études, ça donne une super base. Dans le cadre d’un projet tutoré, on avait créé un groupe dans lequel on faisait de la photo et de la vidéo. On avait réalisé un album de promo avec les photos de classe, et on faisait un petit journal vidéo tous les trimestres. J’avais adoré la communication, les réseaux sociaux, etc., de ce travail.
J’ai également fait un stage dans une agence web à Nantes et ça m’avait bien plu. C’est ce qui m’a donné envie de me diriger vers les métiers du web : alors j’ai suivi une licence pro E-commerce et marketing numérique à Vannes. Après mon stage de licence, l’entreprise a proposé de m’embaucher en CDI. Je travaillais dans le pôle digital et l'équipe était top. Mais au bout de 2 ans, j’ai eu envie de faire autre chose !
L’hiver, une de mes copines faisait les saisons en restauration. Elle m’en avait parlé et je l’ai suivie à Val d’Isère pour travailler dans un restaurant d’altitude. Je lui faisais confiance, et c’était pratique puisque je n’avais pas à chercher quoi que ce soit. Mon objectif était de gagner de l’argent, rendre mon appart et partir pour un tour du monde !
Je suis allée à Val d’Isère et… Covid ! Je suis rentrée à Nantes, et après le confinement, j’ai trouvé un job pour la ville. Pendant 3 mois, je faisais du porte-à-porte pour informer les habitants sur les déchets. Ça me tenait à cœur et je ne savais pas quoi faire d’autre. Puis mon patron m’a appelée et je suis retournée à Val d’Isère, j’étais logée en attendant que les stations ouvrent. Sauf qu’elles sont restées fermées, donc j’ai juste passé un mois à la montagne entre potes, c’était cool ! Comme je comptais partir en voyage tout de suite après la saison, cette fois j’avais quitté mon appart. Alors, de retour à Nantes, je me suis installée chez mon copain ! Mais on était à l’étroit et on habitait dans un endroit hyper bruyant, on n’en pouvait plus.
© Roxane Beaufils
On a pris la décision de déménager, mais on ne savait pas où ! On pensait à la périphérie nantaise, et on aimait beaucoup la Bretagne aussi, on y allait souvent en week-end. Mais tout le monde a eu l’idée au même moment, c’était l’enfer pour trouver une location. J’ai commencé à chercher « maison Bretagne » sur Leboncoin, au hasard et sans cibler de départements. On a eu un coup de cœur pour notre maison à Trévron. C’est idéal, on est proches de Rennes, et pas très loin de nos familles qui sont à Nantes ! Je m’y rends d’ailleurs très régulièrement et je peux y proposer des séances photos ou me déplacer pour un mariage avec plaisir.
Quand on s’est installés, mon copain était en télétravail et moi j’avais trouvé un job dans un petit restaurant à côté de Dinan. C’était sympa et ça m’a permis de rencontrer du monde, car je ne connaissais personne dans le coin. À la fin de mon contrat en janvier 2022, on s’est fait un road trip en Europe pendant un mois, puis j’en ai profité pour voir des potes, etc.
En rentrant, j’aurais pu retrouver un job dans la restauration assez facilement, mais j’en avais marre des horaires décalés, je ne voyais presque plus mon conjoint. Lui, il avait créé sa propre boîte en novembre 2021 et c’est ce qui m’a poussée à me lancer. J’avais un exemple à la maison en fait (rires) et ça m’a complètement motivée. Il avait déjà 8 mois d’autoentrepreneuriat, j’ai constaté que ça se faisait bien !
Avant ça, je faisais de la photo uniquement par passion. J’avais eu l’opportunité de photographier trois mariages grâce à une copine en Vendée. Elle avait pensé à moi, car avec les confinements successifs toutes ses dates s’étaient superposées. Elle m’a contactée pour que je lui rende service, mais aussi parce qu’elle savait que ça pourrait me plaire. Et j’ai adoré. Je l’ai dépannée quelques fois, j’aimais bien ça, mais c’était un gros challenge !
© Roxane Beaufils
J’ai commencé par un mariage de 250 convives, 12 heures de prestation, et j’avais 6 heures de route aller-retour. J’étais épuisée, mais il y avait beaucoup d’adrénaline et d’excitation, je me rendais compte que j’avais une chance incroyable. C’était une énorme journée, mais j’ai appris 1000 choses. En Vendée, ils ont de nombreuses de traditions, alors j’ai découvert tout ça en même temps. Je suis sortie de ma zone de confort, mais c’était hyper formateur. L’expérience était extraordinaire et le couple me faisait confiance. Pourtant je n’avais aucun portfolio à leur montrer. (Rires) J’y suis allée en mode YOLO, mais c’est un peu ma manière de faire dans la vie : j’y vais à fond.
Lorsque j’ai dépanné ma pote une deuxième fois, c’était pour un mariage intimiste de 40 personnes. Par contre, la mariée savait exactement ce qu’elle voulait comme photos donc je me suis laissée guider. Ça m’a paru super simple ! En comparaison avec le premier, qui était une journée de malade, je me suis dit qu’il devait y avoir un juste milieu entre les deux. (Rires) Quand je me suis lancée officiellement en juillet 2022, personne ne me connaissait, je n’avais même pas un petit cercle de proches ! (Rires) Mais j’avais la sensation qu’il y avait une place à se faire dans les Côtes-d’Armor. J’ai fait quelques mariages le premier été : des demandes de dernière minute et des doublons d’autres photographes, en Bretagne et en Loire Atlantique.
Et puis comme les mariés, je suis tombée amoureuse. J’aime retranscrire par l’image leur belle journée remplie d’amour et de joie. J’aime raconter des histoires par la photo. J’aime m’immiscer dans leur intimité et leur créer des souvenirs à jamais. Comme je dis parfois « pour le meilleur et pour le pire, je leur crée de beaux souvenirs » (Rires). Sur une journée de mariage, je vais vraiment travailler comme un reporter photo. Plus on m’oublie, mieux c’est ! J’essaie de créer des photos authentiques, au plus proche de la réalité, de manière naturelle et spontanée. J’adore quand les mariés regardent mes photos et découvrent des choses qui se sont passées à leur mariage, mais qu’ils n’avaient pas vues. C’est le but de mon travail : leur refaire vivre ce jour si spécial pour toujours.
Pour moi, la vie est une aventure et je me sers de la photo pour garder intact le souvenir de tous ces moments précieux. À mes yeux, le mariage fait clairement partie de l’aventure de la vie de deux amoureux, autant en profiter pour faire des photos afin que les mariés puissent vivre encore et encore cette journée unique.
© Roxane Beaufils
Mon chéri est développeur, c’est lui qui a réalisé mon site. Moi j’avais fait une maquette et il a tout appliqué ! Il m’a fait un super site, c’est vraiment cool. Je travaille aussi ma communication sur Instagram parce que c’est important, mais je n’ai pas la sensation que les futurs mariés me trouvent là.
J’aime faire énormément de choses, je ne me vois pas forcément exercer le même métier toute ma vie, je pourrais tous les essayer. À un moment, j’ai envisagé être garagiste. J’adore toucher à la mécanique ! Mais je pense qu’au bout de 6 mois ça m’aurait gavée. (Rires) Dans tous les métiers, il y a un truc magnifique à mettre en avant. Tout comme les mariages, il y a de belles histoires à raconter par la photo. C’est pour ça que j’ai eu envie d’axer ma communication sur la photo pour les entreprises aussi. C’est idéal à développer l’hiver, quand il y a moins de mariages.
J’ai travaillé pour une boîte rennaise, une autre qui fait des retraites spirituelles, et aussi pour un restaurant à Dinan. Comme j’ai plusieurs expériences en restauration, je connais bien les coulisses et je suis une grande amoureuse de la bouffe, j’adore la photo culinaire ! Pouvoir varier me plaît bien, tous les métiers sont vraiment très différents, il y a tellement de choses à découvrir.
Quand les mariés me contactent, on fixe un rendez-vous téléphonique ou une visio pour les premiers échanges. Ensuite, on se rencontre ! Je propose trois formules, entre 6 et 12 heures de prestation. Celle à 12 heures comprend une séance engagement, avant le jour J. Et il est possible d’ajouter un album, en option. J’aime bien les séances engagement, ça permet de se rencontrer autour de la photo, et que les futurs mariés se sentent plus à l’aise devant mon objectif.
Plusieurs couples ont souhaité faire des Day After et ça me plaît beaucoup : c’est l’occasion de reporter leurs tenues du mariage, on a le temps, on va où on veut. J’ai déjà plusieurs contrats signés pour 2022, je suis contente. Je suis carrément impatiente ! Et j’ai beaucoup de demandes sur les mêmes dates, c’est très frustrant. (Rires) J’adore le fait d’accompagner un couple sur l’un des plus beaux jours de leur vie. C’est pour ça que c’est hyper important pour moi qu’il y ait un vrai feeling entre nous, qu’on soit tous à l’aise. En tant que photographe, on rentre dans leur intimité, on rencontre leurs amis, leurs familles. Je vais même entendre les histoires de familles parfois (rires), mieux vaut qu’ils soient détendus devant mon objectif photo. Je serai aussi plus inspirée et créative en tant que photographe de mariage si on s’entend super bien, qu’on rigole et que le courant passe bien entre nous. Ça paraît ultra-évident, mais c’est important de le rappeler, je pense. Petit conseil aux futurs mariés qui passeront par là : quand on choisi un.e photographe de mariage, on n’achète pas seulement les photos. Choisissez un.e professionnel.le avec qui ça matche !
© Roxane Beaufils
On les accompagne, mais on les guide aussi, il y a un réel aspect « conseil ». On ne prend pas le rôle d’une wedding planner, mais on donne quelques recommandations. À la base, ils ne comptent pas du tout sur nous pour ça, mais en tant que professionnels on a assisté à plusieurs mariages. C’est trop cool de leur apporter cette expérience, et ça donne confiance aux mariés, c’est rassurant. Ce sont de vrais moments de bonheur, j’aime capturer les émotions et la spontanéité de l’événement. Il m’est même déjà arrivé de pleurer pendant une cérémonie laïque. Et puis c’est trop chouette, tout le monde est beau, sur son 31. C’est génial à prendre en photo.
Je recommande aux futurs mariés d’organiser une célébration qui leur ressemble, de ne pas tenir compte des tendances et de faire ce qu’ils veulent. Il y a toujours les parents ou les beaux-parents qui ont participé financièrement et qui invitent leurs propres amis : ça arrive tout le temps et c’est compliqué pour les mariés. C’est leur mariage, ils doivent pouvoir faire comme ils le souhaitent ! »
Les Jardins d’Arsène : Lieu de réception. « Mathilde, qui gère le domaine, en numéro uno ! Son lieu est incroyable et elle est tellement cool. De plus, il y a une très bonne surprise sur son lieu de réception pour les fêtards. »
DSP Traiteur : Traiteur. « L’équipe est trop cool ! Ils sont à Dinan et sont très demandés. »
La Polka : Lieu de réception. « C’est Camille qui tient le lieu et elle est top ! Elle fait aussi la décoration et la papeterie pour les mariages, elle est super douée. »
Hermine et Gâteaux : Wedding Cakes. « Héléna fait des gâteaux magnifiques ! »
Trèfle à 4 Feuilles : Fleuriste. « J’ai rencontré Justine grâce au concours Calendrier de l’avent organisé par Amours à l’Ouest. C’est elle qui avait remporté une séance photo avec moi ! Elle fait des bouquets et compositions florales d’exceptions. »
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