Rencontre avec Pierre-Alain Mouton, vidéaste de mariage
Sortez vos calepins et notez bien son nom ! Pierre-Alain fait partie des “petits nouveaux” dans le game de la vidéo de mariage en Bretagne. Fraîchement installé en tant que vidéaste indépendant, il n’est pas débutant pour autant : de nombreuses entreprises lui font déjà confiance et son planning de mariages commence à se remplir sérieusement.
Après un début de carrière en tant que commercial, il a récemment décidé de se consacrer à sa passion, la vidéo. Nous l’avons rencontré chez lui, à Cesson-Sévigné, pour découvrir son parcours et sa vision du métier. Avis aux futur.e.s marié.e.s : ne tardez pas à le contacter !
« Je suis originaire de Laval. J’ai un bac ES, et j’ai fait un an de fac d’anglais à Rennes, en plein pendant la grève des CPE. Forcément, ça m’a laissé du temps pour réfléchir (rires) et me demander si je voulais vraiment avoir un master d’anglais. Qu’est-ce que j’allais pouvoir faire après ? Donc l’année suivante, j’ai bifurqué vers un BTS MUC (Management des Unités Commerciales), et j’ai continué avec une Licence Pro. Grâce à l’université de Laval, je suis parti un an en Angleterre.
Je suis resté un peu à Londres, et j’y ai fait du porte-à-porte ! Le commercial pur et dur. (Rires) Je vendais des packs pour un coiffeur : une coupe de cheveux accompagnée d’un shooting photo. C’était un vrai truc, pas une arnaque ! L’objectif était que les gens viennent en famille, évidemment. L’offre plaisait bien, car ça coûte hyper cher à Londres ! Après j’ai travaillé dans un restau, c’était plus simple ! (Rires)
Lorsque je suis rentré en France, j’ai travaillé au Crédit Agricole de Niort. Ensuite je suis parti à Montréal pendant un an. C’est là-bas que j’ai commencé la vidéo : j’avais emporté un caméscope, dans l’idée de filmer mon séjour. Mais je n’avais rien préparé et finalement… j’ai fait peu d’images ! C’était en 2012, je n’étais pas encore passionné comme je le suis aujourd’hui ! De retour en France, j’ai travaillé au siège de Noz où j’ai rencontré ma compagne Noémie, puis j’ai été steward pendant 6 mois. Le seul avantage c’est qu’en plus de la formation de personnel navigant, j’ai aussi suivi celle de pompier : maintenant je sais faire un massage cardiaque, et un accouchement ! (Rires)
Sinon, globalement, j’étais serveur dans les airs. En réalité, c’était assez inintéressant. En revanche, je ne payais pas mes déplacements ! J’en ai profité pour aller à Majorque, puis en Corse avec ma compagne. À l’aéroport on passait direct, c’était très pratique. Mais à la fin, je n’avais même plus envie de monter dans un avion.
Je me suis installé à Cesson-Sévigné car Noémie en est originaire, et j’ai trouvé un poste au Crédit Agricole à Rennes. Je suis retourné à ce que je savais faire. J’y suis resté 8 ans, jusqu’en septembre 2022. J’ai bien évolué au sein de l’entreprise, c’est quand je suis devenu cadre que j’ai arrêté. Je gagnais bien ma vie, par contre je n’arrivais plus à dormir la nuit. J’ai adoré mon travail, mais j’avais une telle pression que ça n’était plus possible.
Alors je me suis demandé ce que je pouvais faire. J’ai pensé à plein de choses : faire des tapas, ouvrir un café, etc. ! (Rires)
Et un jour, Noémie a répondu à la story d’un photographe-vidéaste qui cherchait des figurants pour un court-métrage. Hugo est venu nous rencontrer, on a beaucoup discuté de son activité. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que le travail pouvait être une véritable passion, et que l’on pouvait en vivre. J’ai compris aussi que la vidéo c’était vraiment mon truc : j’aimais ça, je savais faire, je n’avais plus qu’à me perfectionner. Je savais filmer, mais j’ai suivi beaucoup de formations pour avoir le rendu cinéma que je voulais obtenir. Je me suis formé également sur la prise de son pour bien capter les discours, etc. Après, c’est principalement de la technique. J’ai créé une microentreprise, tout en étant encore salarié pendant un an et demi. Mais je n’avais pas le temps de m’y consacrer en travaillant 39 heures par semaine. Je l’ai fermée et j’ai recommencé avec une EURL lorsque j’ai quitté mon poste !
J’ai été commercial toute ma vie donc j’ai un bon réseau et je sais parler avec les gens. J’ai d’abord réalisé des vidéos pour les professionnels. J’arrive à proposer ce qu’il faut, sans être un forceur. Quand ils me rappellent, car ils sont satisfaits, c’est que c’est la bonne voie ! Je n’ai jamais démarché qui que ce soit, j’ai simplement participé à quelques événements pros et j’ai discuté avec plusieurs personnes. Ma prospection s’arrête aux rencontres. (Rires) Je suis principalement contacté sur recommandations. Les grosses entreprises travaillent souvent avec des agences de communication, qui ne font pas forcément de vidéo. Ce sont eux qui ont conseillé de faire appel à mes services.
Au début, je voulais surtout développer la branche entreprise. Une collègue m’avait proposé de filmer son mariage, mais j’avais décliné. J’avais en tête la vidéo assez traditionnelle qui dure 40 minutes, une vision très cliché. Et j’ai découvert des films de mariage sur YouTube : le résultat était vraiment sympa et moderne. Je me suis rendu compte qu’on peut avoir son propre style, des réalisations courtes, mais avec de la créativité, une histoire. Ça, ça m’intéressait beaucoup.
Mes premiers mariés sont tombés sur mon site et ils ont aimé la vidéo de ma fille, ils ont ressenti quelque chose. On a beaucoup discuté, et j’avais beau n’avoir jamais filmé de mariage, je savais ce que je voulais faire. Je pense que c’est aussi ce qui leur a plu.
Le photographe qu’ils avaient choisi avait 10 ans d’expérience, grâce à lui j’ai appris comment guider les mariés, etc. J’ai pu analyser sa façon de travailler tout en faisant ce que je souhaitais et c’était très cool. J’avais demandé au couple les moments précis qu’ils voulaient à tout prix : par exemple, ils allaient monter l’allée du domaine en Fiat 500 et ce plan était important pour eux. Donc on a pris le temps de le faire ! J’étais avec le photographe dans le coffre d’une voiture conduite par un invité, et on a eu les images qu’ils désiraient !
© Pierre-Alain Mouton
Puis il y a des choses qui ne sont pas spécifiées, mais tu comprends ce qui doit absolument apparaître dans le film. C’était mon premier mariage, en revanche je ne débutais pas en vidéo alors j’étais assez bien préparé. Je connais mon matériel et on avait beaucoup échangé en amont avec les mariés. Tout était bien cadré et anticipé.
Pour leur photo de groupe, j’ai tenté de faire quelque chose avec mon drone. Une fois que j’avais tout rangé, je me suis rendu compte qu’il était encore en train de voler. (Rires) J’étais allé tellement vite que j’avais oublié de le récupérer ! Mais c’était un beau baptême du feu, les mariés étaient hyper contents et moi je me suis éclaté ! Le jour J, les ambiances sont vraiment cool, tout le monde est de bonne humeur. À la fin, j’avais 6 heures de rush pour réaliser un film de 6 minutes, c’était parfait ! Et quand j’ai montré le résultat à Noémie, elle a pleuré, c’est que c’était réussi. (Rires)
Je ne fais pas de montage chronologique, les séquences sont croisées. J’écris tout, c’est ce qui me prend le plus de temps, je pense. Après le dérushage de ce mariage, il restait 45 minutes d’images. J’ai passé une journée entière à écrire, pour essayer de cadencer, créer quelques chapitres, des moments d’émotions. Je garde les instants les plus marquants, le meilleur angle, etc. J’organise d’abord les plans, je rédige toute l’histoire et j’ajoute la musique en dernier. C’est très long de trouver LA bonne musique : cohérente et qui colle avec ce que je raconte. Il me faut environ 4 jours pour monter un film de 6 minutes. J’aime bien m’y mettre directement, car j’ai tout en tête !
Les mariés me contactent par mail, je leur propose qu’on discute par téléphone ou en visio pour savoir ce qu’ils attendent de ma prestation.
© Pierre-Alain Mouton
À la suite de nos échanges, je leur envoie un devis et si c’est ok on trouve un moment pour se rencontrer. Moi j’ai besoin de connaître ce qui est important pour eux, découvrir leurs histoires, les relations avec leurs familles, les liens avec leurs amis. Je demande aussi des informations sur le déroulement de la journée. Parfois, je fais un peu de repérage avec eux sur le lieu de réception, quand je n’y suis jamais allé. Et je leur dis qu’après ils ne me verront plus, qu’ils vont m’oublier.
Il arrive qu’ils aient des attentes irréalisables : je ne peux pas être à plusieurs endroits en même temps ! Alors je prends le temps de leur expliquer qu’il n’y a pas forcément besoin de 15 plans différents pour un seul instant. Tout comme je peux faire des images au drone, mais dans un film de 6 minutes, il n’y en aura que quelques secondes. Le jour J, quand c’est possible, j’essaie de les avoir un moment tous les deux, à part. Ça me permet d’avoir quelques plans en dehors de l’événement. Tout ça, on en discute en amont, il faut qu’ils puissent se projeter et être en confiance.
© Pierre-Alain Mouton
En ce moment j’ai plusieurs demandes de devis, ça s’enchaîne et c’est vraiment encourageant ! Les futurs mariés me trouvent grâce à mon site, et par le bouche-à-oreille. En participant à des shootings d’inspiration de mariage, j’ai fait la connaissance d’autres prestataires, j’ai découvert différents domaines de réception. Et puis on est un petit groupe de vidéastes en contact alors on se recommande les uns les autres quand on a des doublons. En fonction du style et du tarif recherché par les mariés, ça ne passe pas toujours, mais c’est intéressant.
Je propose deux formules : dans la première je suis présent des préparatifs au cocktail et je rends un film de 3 ou 4 minutes, dans la seconde je reste jusqu’à la première danse pour un film de 6 minutes avec les discours enregistrés en plus. J’ai plusieurs dates signées en 2023 et 2024, donc c’est cool. J’ai l’impression que ça va assez vite ! Puis je n’ai pas de limites géographiques, je bouge partout et je suis bilingue. En tant que vidéaste, je pense qu’on passe en dernier dans un budget mariage. Le photographe sera toujours prioritaire, c’est certain, mais le film est un super complément. Bien sûr, une prestation vidéo, ça a un coût, mais c’est un souvenir unique que les mariés pourront regarder indéfiniment. »
Château du Val : Lieu de réception. « Le lieu est magnifique et Jocelyn la propriétaire est adorable. »
Mathieu Alemany : Photographe. « Photos naturelles. Le top. Si on se marie, on le book en premier. »
L’Orée des Bois : Traiteur. « Trop bon ! »
Atelier Guimove et Luciole : Fleuriste. « C’est trop beau et les filles sont adorables. »
Guillaume Geron : DJ. « Meilleure ambiance sur un dance floor ever. »
Hello Beauté : Coiffure et maquillage. « La boss. »
Claudine Création : Créatrice de robes de mariée. « Déjà, les robes sont incroyables. Et Claudine est l’une des personnes les plus gentilles, humbles et bosseuses du wedding game. Elle aime ses mariées et ça se ressent. »
Écume Events : Wedding planner. « J’ai bossé avec elle sur un très gros mariage et j’ai halluciné de sa prestation. Trop forte. »
West Addict Weddings : Wedding planner. « Mariage sur mesure dans des lieux incroyables. »
Blanc de Paon : Faire-part, papeterie. « Passionnée et un travail personnalisé. J’adore. »
Bar Spirits : Cocktails. « Champion du monde de cocktail. Rien d’autre à dire ! »
Maxime Guillois : Magicien. « Loin du magicien gênant et à l’ancienne, Max se fait dans les invités pour une prestation bluffante. Je l’ai vu à l’œuvre et c’est du grand spectacle. »
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Pierre-Alain Mouton - Vidéaste de mariage
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