Rencontre avec Laure Blanchet, photographe.

Après l’obtention d’une licence en Biologie, Laure décide de mettre un terme à ses études pour se consacrer pleinement à la photographie. Une passion née pendant l’enfance, au cours de voyages qui sont pour elle une source infinie de nouvelles images. Elle commence par proposer des portraits ainsi que des séances maternité, puis s’essaie rapidement aux mariages. Aujourd’hui officiellement photographe de mariage, elle suit les couples tout au long de la journée pour réaliser un reportage naturel, et aux teintes douces. 

Nous avons retrouvé la discrète Laure chez Avec, à Rennes, pour faire connaissance et découvrir son parcours... 

 

Portrait par Mathieu Alemany

“ Je suis originaire de Lorient, et je suis venue à Rennes pour mes études il y a cinq ou six ans. Maintenant je vis un peu entre les deux, j’aime beaucoup le bord de mer mais Rennes est quand même une ville plus dynamique. Mes études n’avaient rien à voir avec la photo, j’ai une licence en biologie ! Je voulais poursuivre sur un Master mais j’ai décidé d’arrêter pour me consacrer à ma passion. En réalité, j’ai toujours fait de la photo : enfant, j’ai eu la chance de beaucoup voyager et j’avais toujours des choses à photographier. Au fur et à mesure je me suis consacrée aux portraits des gens que je rencontrais lors de ces voyages. J’utilisais alors l’appareil photo familial, c’est pour mes dix-huit ans j’ai enfin eu le mien ! Alors j’ai commencé par photographier mes amis, puis ceux de la famille, etc. À la fin de ma licence, j’ai réalisé que c’était ce que j’avais vraiment envie de faire. Donc je me suis lancée en décembre 2020, en plein Covid, ce n’était pas la meilleure période! (Rires) Mais j’ai quand même eu une belle première saison en 2021 ! Avant les mariages, je faisais surtout du portrait, et des séances maternité. J’avais déjà photographié quelques mariages pour mes amis et ça me plaisait beaucoup, j’ai eu envie de continuer.

Dans la photo de mariage, j’aime l’idée de pouvoir suivre un couple tout au long de la journée pour obtenir des photos plus naturelles, spontanées. Les portraits que je réalise sont également naturels, mais ce n’est pas la même approche. Le reportage de mariage, c’est beaucoup de travail, car au-delà du jour J, il y a toutes les heures de post-traitement qu’on ne voit pas. Mais l’avantage, contrairement à un emploi salarié, c’est qu’on peut organiser nos horaires comme on le souhaite.

 
 

Généralement les futurs mariés me contactent par mail et je les rappelle rapidement après, je trouve ça très impersonnel d’envoyer des devis à des gens avec qui je n’ai pas discuté. Souvent, ils ne connaissent pas encore l’heure de début ni de fin donc j’ai besoin de plus d’informations pour pouvoir leur proposer un devis. Je fixe un rendez-vous téléphonique avec le couple, car il faut avouer que c’est souvent la future mariée qui me contacte ! (Rires) Ça nous permet d’échanger et de faire connaissance, j’ai besoin de savoir ce qu’ils recherchent également. Je peux les accompagner jusqu’à la fin du vin d’honneur ou, s’ils le souhaitent, jusqu’à la première danse. Je propose des formules mais mon objectif c’est aussi de m’adapter, alors s’ils veulent une prestation sur-mesure, c’est également possible. Quand ils sont dans le coin, on essaie de se rencontrer, sinon on organise des visios. Mais je propose toujours que l’on se rencontre. C’est important pour moi car je ne m’imagine pas me présenter le jour J sans savoir à quoi ressemblent mes mariés. Généralement j’arrive au milieu des préparatifs quand tout le monde est installé, sauf si on me demande d’être présente dès le début. Je n’ai pas souvent eu l’occasion de photographier les préparatifs du marié. Souvent ce sont surtout les femmes qui ont envie de ces photos. Du côté des hommes, c’est généralement beaucoup plus rapide. Et le soir je n’ai pas de limite d’heure, je pars généralement après la première danse. Mais si les mariés me le demandent, je n’ai pas de problème à rester un peu plus longtemps !  

Je propose aussi des séances engagement, Day After, des albums photos, selon les formules : chacun choisit ce qui lui convient le mieux. 

 
 

En pleine saison, j’ai un délai de quatre ou cinq semaines, maximum, pour rendre les photos. Quand c’est plus calme, c’est plus rapide et je les livre dès qu’elles sont prêtes. Je n’ai pas de limite dans le nombre de photos que je rends, c’est minimum 500 photos mais si j’en ai plus je les rends aussi, je ne fais pas de rétention de photos. (Rires) Ça n’a pas d’intérêt pour moi de les garder ! Bien sûr, le nombre de photos dépend aussi de ce qu’il se passe durant le mariage, ce qu’il y a à photographier. Depuis les préparatifs jusqu’à la première danse, il se passe beaucoup de choses dans la journée ! Tous les mariages que j’ai photographiés jusqu’à présent ont eu lieu en Bretagne, principalement en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan, mais je n’ai aucune limite de déplacement et je peux bouger n’importe où ! 

Je ne sélectionne pas du tout mes mariages, en revanche je me réserve le droit de refuser si je sens que ça ne colle pas du tout avec mon univers. Si ça ne me correspond pas, ça se ressent forcément dans le travail et c’est dommage pour eux aussi. Chaque photographe a son style et sa façon de travailler, il en faut pour tout le monde ! 

Je ne saurais pas tellement définir mon style, mais j’aime les photos assez naturelles. J’aime les tons chauds, je travaille beaucoup avec la nature, les fleurs, dont j’aime la simplicité et l’authenticité. J’aime les couleurs douces et sobres, que l’on retrouve en bord de mer au coucher du soleil et c’est ce que j’essaie de transmettre dans mes images. Je retouche très peu les photos, justement pour que ça reste très naturel. Je guide assez peu les couples pendant les séances photos : plutôt que des poses, je leur suggère des mouvements, qu’ils développent et prolongent. Cela permet davantage de spontanéité, ils finissent par être à l’aise, et c’est ce que je recherche pour réaliser des photos qui leur ressemblent vraiment. Pendant un mariage je leur propose de lancer le vin d’honneur et on s’éclipse quelques minutes dans un endroit un peu tranquille, pour éviter les regards curieux des invités. 

 
 

Je suis très contente de m’être lancée et je n’ai aucun regret. Je suis d’un tempérament plutôt timide alors pendant les mariages il y a toujours un moment dans la journée où je réalise que je suis au milieu de plein de gens, à les prendre en photo... C’est étrange ! (Rires) Mais je suis super contente. Comme j’adore ce que je fais, c’est venu naturellement et puis j’ai évolué. Mais d’une certaine façon, comme beaucoup, je me cache derrière mon objectif ! Je suis un peu le cliché du photographe qui est plus à l’aise derrière son appareil photo. D’ailleurs, je n’aime pas du tout être prise en photo ! (Rires

J’aimerais beaucoup photographier un mariage avec une cérémonie laïque sur la plage. J’ai grandi en bord de mer alors j’adorerais faire ça. Je trouve que la plage donne une ambiance plus intime qu’un grand lieu de réception. Et des mariés un peu rock‘n roll, qui ne seraient pas du tout dans la retenue. J’attends qu’on me le propose!  

Si je devais donner un conseil à des futurs mariés : ce serait avant tout le feeling. Bien plus que le budget, pour moi c’est l’élément le plus important. On les accompagne toute la journée, dans des moments qui sont assez intimes. Si le feeling ne passe pas c’est compliqué pour tout le monde. De mon côté aussi c’est très important car mon objectif est de les mettre à l’aise. Je pense que le matériel n’a pas tellement d’importance car ce n’est pas ça qui fait le résultat. En revanche, je conseillerai de demander si le photographe utilise deux boîtiers : s’il y en a un qui lâche, il faut à tout prix en avoir un de secours, c’est un indispensable! Et c’est un conseil qui vaut pour le photographe mais aussi pour tous les prestataires, on doit tous avoir un plan B.”


Laure Blanchet - Photographe de mariages

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