Rencontre avec Patrick Lombaert, photographe d’Un Petit Coin de Parapluie.

Alors qu’il se destine à une carrière d’ingénieur pour marcher dans les pas de son père, Patrick fait machine arrière et se lance dans des études…de Droit Public. C’est au cours de ses années étudiantes qu’il achète son premier appareil photo et commence à photographier les soirées entre amis. Au fil de rencontres et d’opportunités, la photo finit par s’imposer définitivement dans sa vie. Aujourd’hui multi-récompensé pour ses photos de mariages, il nous raconte avec beaucoup d’humour et d’humilité son parcours, sa passion pour la photo… et la grande patience de “Mag”, son épouse!

 
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“Je ne me prédestinais pas du tout à être photographe puisque, en bonne reproduction sociale, j’aurais dû être ingénieur comme mon père! Il était ingénieur dans la pétrochimie, chef de projet pour construire des usines. On a vécu quatre ans en Russie, après on est restés en France mais lui a continué à voyager pour ses projets: en Chine, au Pakistan etc. J’ai la chance d’avoir grandi dans un milieu de classe moyenne-aisée, mine de rien ça aide pas mal. J’ai fait des études pour devenir ingénieur : Terminale S puis les classes prépas, Maths Sup et Maths Spé. Mon père étant un baby boomer, il est d’une génération de travailleurs pour laquelle l’épanouissement personnel passait essentiellement par le travail, donc c’était boulot, boulot, boulot. Du coup, il était souvent absent et je me disais qu’en étant ingénieur, forcément tu ne pouvais pas être un papa très présent. Donc j’ai voulu trouver quelque chose qui me permettrait d’être un papa présent, parce que j’ai toujours voulu être papa! Donc j’ai fait un gros amalgame avec l'ingénierie et j’ai rejeté tout ce truc là. J’ai fait Maths Sup et Maths Spé, mais je crois que je l’ai su assez tôt en fait, j’avais juste peur d’affronter mes parents. Je m’étais déjà inscrit pour des concours, que mes parents avaient payé, mais je savais déjà que je ne voulais plus faire ça. Donc j’ai été obligé de leur dire… A l’époque, j’adorais la politique, j’adorais regarder les gens qui commentaient la politique à la télé, je me suis dit "je veux faire ça : politologue!” Pour être politologue, il faut faire Sciences Po, L’ENA, etc. il y a plusieurs voies pour y arriver. Moi j’ai choisi les études de Droit. Après l’expérience de la prépa, qui en réalité te laisse deux ans de plus pour réfléchir à ce que tu veux faire, le Droit c’est pareil, ça ouvre pas mal de possibilités. J’ai sans doute choisi le Droit aussi pour cette raison. Donc j’ai fait cinq ans de Droit Public, spécialisé dans les collectivités territoriales et je me destinais à passer des concours de la catégorie A de la fonction publique pour être, par exemple, Assistant Parlementaire… J’aurais pu être, en gros, le juriste qui aide le politique à concrétiser ses magouilles, quelque part.

J’ai rencontré ma femme en Seconde, au lycée, mais on n’est sortis ensemble qu’en 2004. Je l’ai fait attendre sept ans! Donc en 2004 on s’est mis en couple, on s’est installés ensemble, et j’ai acheté mon premier appareil photo à peu près à cette période. C’était un bridge, j’adorais prendre mon appareil, et en soirée avec mes potes je photographiais tout. La photo est devenue hyper chronophage, à tel point que ma femme m’a dit que si je voulais prendre un risque professionnel, c’était le moment, et pas quand on aurait trente piges, avec un crédit immobilier et des enfants. Donc en 2010, j’ai lâché mes études de Droit et j’ai lancé ma première activité de photographe.

 
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Entre 2004 et 2010 je passais mes journées sur un forum photo (Alphadxd, qui était le forum monomarque dédié à la monture Sony) chez qui j’ai fini modérateur, puis administrateur pendant plusieurs années. Et ça rejoint l’aspect complètement technologique parce qu’en 2006, la division Photo de Konica Minolta est rachetée par Sony, et tout le matériel a dévalué : si tu achètes une marque qui marche et que d’un coup on te dit que ça s’arrête…ça ne vaut plus rien! Donc les gens ont commencé à vendre en masse tous leurs objectifs qui coûtaient très cher pour basculer chez Canon et Nikon. Et moi je suis arrivé à ce moment assez pionnier ou Sony rachète cette branche de Konica Minolta, où toutes les optiques sur le marché de l’occasion étaient très peu chères. Je me suis mis à faire de l’import-export : j’achetais des objectifs d’occasion aux Etats-Unis, parce que le dollar était faible, et je les revendais en France. C’était assez lucratif et ça m’a permis d’acheter plein de matériel photo et de devenir hyper geek. Donc je suis passé par cette phase très geek où j’achetais du matériel, je le testais, et je postais mon avis sur le forum. Tout ça, ça m’a conduit à être très présent sur le forum, à devenir administrateur et à être présent au Salon de la Photo à Paris. Pendant quatre ans, j’y ai eu un stand en tant qu’exposant. La SIPEC, qui gère le Salon, offrait un espace aux administrateurs des différents forums monomarques.

Donc pendant plusieurs années, j’ai rencontré pas mal de gens là-bas dans le milieu de la photo. Ça m’a mis un pied dedans. Sony, à l’époque, proposait des stages et ils organisaient chaque année le Sony Photography Awards, en marge du Festival de Cannes où ils distribuaient des prix. Ils avaient également un Sony Store avenue Georges V dans lequel ils organisaient tous les samedis des stages photos de deux ou trois heures dans Paris. Moi j’avais suivi une de leurs formations et ils offraient la possibilité de couvrir le Sony Photography Awards de Cannes. Donc j’y suis allé, chapeauté par un formateur qui était également présent tous les ans au Salon de la Photo. Et mon “oeil” a bien plu à ce photographe, Peter Allan, qui est un excellent photographe Corporate. Comme mon travail lui a plu, il m’a proposé de le suivre, en tant qu’assistant, sur un reportage photo. Du coup je suis parti avec lui sur l'île de Bendor (c’est une île privée, en face de Bandol, qui appartient à la famille Ricard) pour un mariage. C’était une époque où il explosait complètement dans le milieu, il avait de très grosses commandes. Sur ce mariage, il m’a laissé terminer la soirée seul, et mon reportage lui a beaucoup plu, donc il m’a rappelé pour ses commandes Corporate. Et là, pour que ce soit légal, il fallait que je prenne un statut professionnel. Donc, moi étudiant, j’ai pris des statuts pour être photographe professionnel et j’ai commencé en tant que photographe-auteur. Je l’ai accompagné pour une visite ministérielle de Christine Lagarde qui visitait les locaux d’Alcatel-Lucent dans le cadre du Pôle de Compétitivité. Et ça a plu à Alcatel-Lucent! Peter explosait à cette époque là, du coup il me redirigeait des commandes qu’il ne pouvait pas assurer parce qu’il était déjà pris sur de plus grosses commandes. Donc j’ai eu toute une période comme ça où j’ai travaillé, sans communiquer sur rien du tout, en étant juste étudiant. C’est ce qui m’a lancé dans la photo.

 
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Et j’ai eu la chance d’intégrer des grosses boîtes multinationales, avec de vraies enveloppes budgétaires, ça a duré six ans. Donc je devais avoir une quinzaine de commandes par an, ça me permettait d’avoir un SMIC à l’année, c’est énorme quand tu es étudiant! Et surtout ça collait bien avec mon idée de départ qui était d’être un papa avec du temps libre. En parallèle, ça me laissait aussi du temps pour développer des séries artistiques qui, en revanche, ne me rapportaient absolument rien!

Au bout de six ans, c’est vraiment devenu très alimentaire… ça n’était plus du tout kiffant de faire ça et pas du tout épanouissant. Ce qui est un peu un comble, parce que j’avais arrêté mes études pour faire un travail épanouissant et finalement j’étais tombé dans un truc hyper alimentaire. Dans le travail de commande, il n’y a aucune marge créative, tu appliques juste le cahier des charges. Au début ça me plaisait : je faisais juste de la photo, et l’idée d’être payé pour ça était très satisfaisante. Et puis tu finis par rentrer dans une routine. Moi je suis une grosse feignasse et avoir dix mois de vacances c’est le pied total. J’étais un peu devenu une loque humaine! C’est à dire que ma femme me quittait le matin j’étais allongé sur le canapé devant la télé, elle rentrait je n’avais pas bougé… Ce qui fait qu’il y a un espèce de creux qui s’est formé dans le canap (rires). Et ça pendant cinq ans, t’imagines la patience de ma femme! En 2013, on a quitté la région parisienne pour aller vivre en Bretagne. Ma femme était enceinte de Vincent, notre premier enfant, et on ne souhaitait pas du tout ce cadre de vie pour nos enfants, on voulait plus d’espace, plus de slow life… Et elle venait d’obtenir une mutation pour aller enseigner en province. Donc on s’est installés dans les Côtes d’Armor, même si je suis un citadin, j’ai toujours voulu une maison à la campagne.

En 2016, comme Mag était enceinte d’Augustine, notre deuxième enfant, on était bloqués en Bretagne pendant l’été. Contrairement aux autres années où on partait pas mal puisque, ma femme étant prof, elle avait deux mois de vacances. Donc je m’étais dit que j’allais faire deux ou trois mariages. J’en avais déjà fait quelques-uns, parce que dans la famille, quand tu es photographe pro, on considère un peu que tu sais tout faire. Ça m’avait beaucoup plu, mais mon statut d’auteur ne me permettait pas de le faire légalement donc j’avais écarté le truc à ce moment-là. Mais cet été 2016, c’était l’occasion de remplir la saison et j’avais fait une plaquette PDF avec mes quelques mariages, j’ai mis ça sur le Marketplace de StarOfService et ça a trop bien marché! J’ai eu quatorze demandes alors que je pensais en faire trois. C’était dingue parce que le PDF je l’avais mis en début d’année civile et en fait, l’été j’étais full! Grosse surprise! Et j’ai kiffé ça donc j’ai créé une société dédiée à la photo de mariages : Un Petit Coin de Parapluie est né de ce succès inattendu. Et comme c’était très épanouissant, j’ai réduit la photo Corporate et j’ai beaucoup développé l’activité Mariages.

 
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Donc j’ai fait quatorze mariages la première année, dix-huit la deuxième, trente en 2018... c’est là que ma femme m’a dit de me calmer! 2018 en plus c’est l’année durant laquelle on a acheté notre maison, on est devenus propriétaires, on a organisé le baptême de notre fille chez nous… Et cette année-là j’ai été absent quarante-deux week-end! C’était beaucoup trop... Donc en 2019, je m’étais fixé entre quinze et vingt mariages. J’en ai fait quinze. Évidemment je pensais plutôt en faire vingt, donc ça a été un peu la saison de “l’échec”: j’avais augmenté mes tarifs, mais en même temps mon site datait de 2017, avec des photos des mariages que j’avais fait en 2016. Donc en 2020 j’ai repensé profondément mon site, pour me prouver aussi que le problème ne venait pas de mes tarifs mais bien de la communication sur mon travail. Et au bout de trois semaines, j’avais déjà signé cinq premiers mariages. Donc ouais, c’était vraiment mon site qui était pourri!

En 2020, j’avais vingt-trois mariages prévus mais, Covid oblige, je n’ai pu en faire que douze complets. Cette année j’en ai vingt-trois également, et une douzaine déjà pour 2022…donc tout ça, c’est beaucoup lié au site aussi!

J’ai commencé les concours assez tardivement, en 2018. Au début, je pensais que c’était vraiment du bullshit de se dire qu’on pouvait signer des mariages en gagnant des concours! Donc quand je me suis inscrit aux concours, c’était principalement pour développer la partie formation, être visible par les collègues photographes. J’ai toujours voulu enseigner, partager, échanger, mais j’ai tout de suite eu conscience que pour le faire il fallait avoir du contenu, le fond ne suffit pas. Et pour vendre une formation, il faut plusieurs composantes, l’une d’elles étant d’être visible! La visibilité a plusieurs médiums, moi j’ai opté pour les concours, parce que j’avais des exemples de concouristes pour qui ça marchait bien. Je pense à Franck Boutonnet par exemple, Benjamin Brette, William Lambelet… Il y a aussi d’autres médiums, comme les blogs. J’avais suivi le SLØ Workshop avec Baptiste Hauville et Yoris Couegnoux qui ont été publiés par Nessa Buonomo. Moi j’ai opté pour le concours et ça a bien marché tout de suite donc c’est top! Mais je ne pensais pas un seul instant signer des mariages grâce à ces concours. En Octobre 2019 j’ouvre un compte Instagram et je communique sur mes Awards : depuis quasiment tous les mariés que je rencontre m’en parlent! Ça apporte une sorte de label de qualité en fait. Mais je ne suis pas meilleur que ceux qui ont gagné un ou deux concours, ou aucun.

 
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Contrairement à beaucoup de discours que j’entends en formation, moi je ne choisis pas du tout mes mariés, je ne cible pas des clients en particuliers. Je suis le parfait contrexemple : j’ai des mariés très très hétéroclites socialement parlant, mais également au niveau culturel et religieux. Je n’ai pas du tout de profil particulier, si ce n’est qu’il y a quand même quelque chose qui réunit souvent mes mariés, c’est le fait qu’ils n’aiment pas trop être au centre de l’attention, l’idée d'être pris en photo toute la journée. Les photos de couple, ce n’est pas du tout leur délire.

 Quand j’ai commencé les photos de mariages, au début j’envoyais un questionnaire à mes mariés : “Comment s’est passée la demande en mariage? Quelle est votre chanson préférée? Quelles sont les qualités que tu préfères chez l’autre?” Je l’envoyais à l’un et à l’autre, et j’utilisais ces réponses dans la séances photos en amont, pour provoquer des réactions naturelles chez l’autre. Et j’ai très vite arrêté ça. Aujourd’hui, dans mon process: ils me contactent pour un devis, je réponds en donnant mes prix, et je les invite à me rencontrer. Avant le Covid, j’allais systématiquement rencontrer le couple en présentiel, j’allais chez eux. Ça m’est déjà arrivé de me taper six heures de route! Il y a beaucoup de choses qui se jouent à ce moment-là. Mais le Covid a changé la donne à ce niveau-là puisque j’ai fait beaucoup de Skype et que ça fonctionne aussi bien.

 Finalement, en fréquence, j’ai peu de contacts avec mes mariés le jour J. Je m’implique beaucoup dans la séance en amont, qui est toujours comprise dans la prestation, je passe beaucoup de temps avec eux. C’est toujours une demie-journée, une journée, parfois je pars avec eux un week-end…J’aime bien ça, c’est ce que je préfère! J’ai les mariés avec moi, de manière exclusive, pour une durée indéterminée, j’adore ça. Les deux tiers de mes mariés choisissent des séances de deux ou quatre heures, grand max, le dernier tiers prend une journée ou deux jours. C’est compliqué à caser logistiquement parlant, mais le jour J tout est plus fluide, et c’est ce que je préfère dans mon métier. C’est toujours très chronophage, et d’ailleurs c’est une très grosse connerie entrepreneuriale (rires) puisque c’est quelque chose que je ne tarife pas! Mais je fais vingt à vingt-cinq mariages par an, j’aime ça, et ça me paie le luxe de pouvoir faire sept ou huit Escapades dans l’année.

Contrairement aux mariages ou aux séances de quelques heures, en Escapades il n’y a jamais la même mécanique. Quand j’ai pensé les Escapades au début, j’imaginais un couple qui louait un van et on partait en road-trip. Ma première Escapade c’était ça: on est partis en road-trip aux Glénans, elles avaient loué un Airbnb, on a passé une journée aux Glénans le lendemain, c’était trop bien. Ça peut aussi être de jeunes parents et dans ce cas ce sera le quotidien de leurs enfants. Ou un couple dans lequel l’un est breton mais pas l’autre : on part dans sa région deux jours, par exemple au Pays Basque, et on visite, on fait des balades… C’est pour ça que c’est ce que j’aime le plus dans mon métier, il n’y a jamais les mêmes attentes! Ça fait quatre ans que je fais ça, et il n’y en a pas eu deux pareilles. Ce qui est top sur ces séances, c’est que les gens sont hyper détendus, hyper naturels. Et ça change vraiment beaucoup de choses le jour du mariage.

 
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Au-delà de la rencontre humaine, moi j’aime beaucoup comprendre la mécanique de tout, des gens, essayer de comprendre le profil des personnes. Et ce que j’aime le plus dans un mariage, c’est la mécanique entre les différents protagonistes, pas tellement entre les mariés, mais le rapport entre la mère qui marie son fils etc. J’adore observer ça. C’est pour ça aussi que j’aime tellement les “in-between moments” je pense, les moments plutôt ordinaires… Dans mon portfolio, à part la première et la dernière image, je n’ai aucune photo posée et je n’ai aucune photo de couple. J’adore ça mais je ne communique pas du tout dessus. Donc s’il y a vraiment un point commun qui réunit tous mes mariés, c’est qu’ils ne veulent pas vraiment de photos d’eux. L’an dernier, en trois semaines, c’était peut-être la diversité à son paroxysme dans ma clientèle. J’ai commencé par un mariage très très catho, la semaine suivante j’ai eu un mariage dans un hangar avec deux cochons grillés et un agneau à la broche, dans un esprit festival et cérémonie laïque, des grandes tablées…Et la semaine d’après c’était des quadras, pour un remariage, ils avaient privatisé un restau avec vue sur mer. Trois styles complètement différents, rien à voir, si ce n’est que ce sont des gens qui ne voulaient pas trop de photos d’eux. Ce que j’aime observer et chercher dans des mariages, ce sont des moments plutôt ordinaires, qui prêtent à sourire, le côté cocasse d’une scène. Souvent mes mariés ont apprécié le côté reportage de mon portfolio, il y a des mariés qui m’ont dit que ça les avait fait penser à Ian Weldon. Ça m’a fait hyper plaisir, parce que c’est un photographe qui prend beaucoup en photo les "à-côtés". Moi je ne suis pas du tout à son niveau, mais je suis content que des mariés aient pu voir dans mes images quelque chose qui leur faisait penser à lui. C’est hyper gratifiant!

Et j’ai déjà eu un grand moment de solitude sur un mariage, c’était au début et c’était la première fois que j’avais un appareil photo avec deux cartes mémoires dedans. C’est quelque chose de très sécuritaire de pouvoir avoir deux sauvegardes, et je ne connaissais pas trop les réglages, j’avais mal réglé les options de cartes… J’avais réglé que si la carte était pleine, je pouvais continuer à shooter. Et c’est arrivé pendant les photos de groupes au cocktail. C’étaient des mariés qui voulaient faire des photos avec chaque côté de la famille au complet. Donc c’était des photos avec vingt ou trente personnes à chaque fois. Je commence à shooter les groupes: un groupe, deux groupes, trois groupes etc. Et puis je regarde et je tombe sur la toute première photo de groupe…et là je réalise que la carte était pleine alors que moi je continuais à shooter. Donc ça faisait vingt-cinq minutes que je shootais des groupes, et que j’avais rien en fait! Tellement la lose! J’ai pris mon courage à deux mains, je suis allé voir le marié et je lui ai dit qu’il me manquait les photos de groupes. Donc on les a refait, mais ça a tout décalé d’une demie-heure, le traiteur était super vénère… gros moment de stress et de solitude! C’est mon pire bad en mariage! Parce que je suis pas du tout stressé en mariage mais ce jour-là j’ai presqu’eu la goutte…(rires)

Si j’ai un conseil à donner à des futurs mariés dans le choix du photographe ou du vidéaste, parce que ce sont les deux seuls qui les suivent toute la journée, c’est de consacrer suffisamment de temps pour en rencontrer plusieurs. Parce que c’est rédhibitoire d’être avec quelqu’un qui met mal à l’aise. C’est le seul conseil que je peux donner sur ces deux postes. C’est hyper important d’y accorder du temps: la personne qui fera les meilleures photos, c’est celle avec qui ils seront le plus à l’aise. Donc il faut juste y accorder un peu de temps pour s’en rendre compte. Et c’est toujours important de demander à voir une galerie complète d’un mariage. Parce que sur nos sites on met les images qui nous plaisent mais il peut y avoir un gap terrible entre ce qu’on montre et ce qu’on rend dans un reportage complet.”

 
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Les prestataires recommandés par Patrick :

  • La Tablerie : location de décoration, scénographie du lieu de réception, coordination du jour J, “Gwendal a vraiment bon goût, et il a un choix de mobilier et de vaisselle top! C’est quelqu’un d’hyper agréable, en plus.”

  • Mangabey : DJ, “Alex bosse avec toute une équipe, ils couvrent énormément de mariages”.

  • Sono Factory : DJ, “c’est d’abord le père qui est DJ, et ses fils l’ont rejoint ensuite! Si tu les prends, tu es sûr de passer un bon moment!”

  • Breizh Cup Cake Events : Wedding Planner et Designer, “Priscilla fait aussi un festival de mariage, “les Noces d’Avril” et elle a une entreprise de location de tipis. Elle est très sympa!”

  • Calypso Events : Wedding Planner, “Pauline est très très sympa!”

  • Monsieur M : Traiteur.


Patrick Lombaert - Un Petit Coin de Parapluie

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